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Issy et Boulogne : projet d’une commune nouvelle
Débats aux conseils municipaux d’Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt sur le projet de création d’une commune nouvelle
Samedi 9 juillet, les élus des conseils municipaux d’Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt ont débattu du projet de création d’une commune nouvelle et adopté une méthode.
D’ici la fin de l’année, des groupes de travail et des rencontres avec la population permettront d’approfondir la réflexion avant une nouvelle réunion des conseils municipaux des deux villes.
La création d’une commune nouvelle, par regroupement des deux communes, s’inscrit dans le sens de l’Histoire. Plus de 700 fusions de commune ont été enregistrées depuis plusieurs mois dont des villes importantes comme Annecy ou Cherbourg. Elles-mêmes fruit de fusions (Issy et les Moulineaux, Boulogne et Billancourt), les deux conseils municipaux partagent la même volonté de retrouver des marges de manœuvre budgétaire menacées par la réduction des financements de l’Etat. Mutualiser permettrait ainsi de créer de véritables synergies et de donner un nouveau souffle aux deux communes.
Deux villes aux ambitions communes
Même si chacune d’entre elles dispose de sa propre identité et de sa propre histoire, de nombreux points leurs sont communs : leur mitoyenneté, leur situation géographique, leur capacité d’innovation, le dynamisme économique de leurs territoires, la qualité de leurs services aux habitants, leur bonne santé financière ou leurs taux d’imposition particulièrement bas…en savoir plus…
Boulogne-Billancourt, aménagement Ecoquartier
Sur un territoire de 74 hectares, qui comprend les Rives de Seine et l’île Seguin, le Trapèze a décroché en septembre le label national ÉcoQuartier, reconnaissance suprême du travail réalisé par la Saem Val de Seine aménagement sur les anciennes friches industrielles des usines Renault.

Aménagé par la Saem Val de Seine Aménagement, l’écoquartier du Trapèze veut concilier à Boulogne espace, nature et densité urbaine © Laverne/Saem Val de Seine Aménagement
Il suffit de se promener dans ce Trapèze pour sentir toute sa dynamique durable, issue d’un important travail qui a abouti en septembre dernier à l’obtention du label ÉcoQuartier. Le pari a été pris par la Saem Val de Seine Aménagement de développer une démarche globale avec de fortes exigences environnementales en milieu urbain dense. « Le site a été conçu comme une « ville-parc », avec une ambiance paysagère très présente, aérant de manière originale le périmètre urbain et offrant 8 m² d’espaces verts par habitant », commente Valentine Becker, directrice des études urbaines à la Saem. L’allée Robert Doisneau illustre bien cette dimension écologique. Dédiée aux vélos et piétons, bordée d’un réseau de noues qui récupère et filtre les eaux de pluie, l’artère « s’intègre dans une logique environnementale cohérente, en lien avec l’écosystème de la Seine sur laquelle elle débouche ». Au cœur du quartier, un parc de 7 hectares est la pièce maîtresse de l’ensemble, capable de réguler l’eau en cas de pluies importantes.
Plus de 5 000 habitants se sont déjà̀ installés dans cet écoquartier multifonctionnel qui abritera logements, bureaux, commerces, et équipements culturels et de proximité (crèche, lycée…). Il comptera à terme près de 15 000 habitants et autant de salariés. C’est l’ensemble de Boulogne-Billancourt qui bénéficie de la dynamique insufflée. Le projet comprend aussi le quartier du Pont de Sèvres, en cours de rénovation, dont les enjeux majeurs sont sa requalification et son intégration aux nouveaux aménagements et au reste de la ville.
L’atout des énergies renouvelables
Les experts du ministère venus sur place, dans le cadre du label ÉcoQuartier, ont apprécié la qualité d’un projet qui a su concrétiser des objectifs visibles aujourd’hui, avec la réalisation d’une première phase de 300.000m² environ. Parmi les paramètres mis en avant : l’importance des espaces verts au cœur d’un système innovant de gestion des eaux de pluie à ciel ouvert, la mixité sociale et fonctionnelle de la programmation, ou encore des chantiers à faibles nuisances.
L’optimisation des sources d’énergie est également un point fort du projet, avec un réseau innovant de chaud et de froid qui recourt à trois sources d’énergies renouvelables et de récupération : l’énergie dégagée par l’incinération des déchets ménagers, la production de froid produite par des groupes « froids » couplés à des stockages de glace (qui seront refroidis grâce à l’eau de la Seine), et l’utilisation de la ressource géothermale en sous-sol. Cette dernière permet d’assurer une base pour le chauffage et le refroidissement des immeubles raccordés au réseau. « Au total, la part des énergies renouvelables va être ainsi portée à 65 % », précise Valentine Becker.
Tous ces efforts se poursuivent sur l’Ile Seguin qui constituera un laboratoire en termes de mobilité, d’accessibilité, de recours aux énergies renouvelables, et de gestion urbaine « intelligente ».
Source : l’actualité des EPL